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Site d'informations anarchistes de Besançon et d'ailleurs.

Ce soir à l'Autodidacte

fédération anarchiste25 #Bientôt à l'Autodidacte

Dans le cadre de la rentrée libertaire de Besançon

Vendredi  6  octobre 2017 à 20 h, débat qui aura pour thème :

« Fascisme ou révolution sociale »

Dans les années 1920 et 1930, la peste brune s’installe en Europe (Italie, Allemagne, Portugal, Espagne). Le seul moyen d’éviter cette barbarie semble être de renverser le monde qui l’a fait naître, à partir des aspirations humaines les plus opposées au fascisme : la liberté et l’égalité. C’est ce qu’ont tenté de faire les anarchistes et syndicalistes de l’époque. La progression actuelle de l’extrême-droite, qu’aucun courant politique ne parvient à stopper, incite à porter un regard critique sur cette histoire mal connue.

A la Librairie L’Autodidacte

Ce soir à l'Autodidacte

La Catalogne vu par les libertaires.

fédération anarchiste25 #international

La Catalogne vu par les libertaires.

Pour compléter les informations sur la grève générale en Catalogne du 3 octobre.

 

1) Traduction  de la déclaration commune du 2 octobre du mouvement libertaire en Catalogne

Les syndicats, organisations et collectifs signataires de cet appel souhaitent communiquer ici aux travailleurs et à l’ensemble des classes populaires notre positionnement par rapport aux événements qui ont eu lieu ces derniers jours dans les rues de nos villes et de nos villages.

Depuis plusieurs années, nous avons observé l’escalade de tensions dans un conflit, désormais historique, qui visait à réduire les droits fondamentaux de la population. Nous sommes d’une tradition syndicale et politique qui a toujours dans l’histoire défendu les droits et les libertés de la classe opprimée et qui a pris la rue quand il le fallait pour arracher au pouvoir ce qui nous permet maintenant d’être les actrices et acteurs de notre présent et de notre futur.

En tant que libertaires et partie active des mouvements syndicaux, populaires et associatifs de Catalogne,
nous défendrons toujours le droit à l’auto-détermination des peuples – à commencer par le nôtre. Nous entendons cela comme un principe de base du confédéralisme, condition nécessaire à la cohabitation humaine dans un régime égalitaire. Nous disons clairement que toute émancipation complète est impossible sans avoir auparavant éliminé la structure économique qui la restreint, le capitalisme. Tant que cela n’a pas lieu, les conditions de vie de la classe travailleuse continueront d’être écrasées par une oligarchie espagnole et catalane, toujours main dans la main pour imposer des contre-réformes en matière de droit du travail, et pour diminuer les droits sociaux.

Cela étant, nous voulons
dénoncer la militarisation et la répression que nous subissons de la part de l’État espagnol, qui montre par là son vrai visage autoritaire en imposant sa volonté jusqu’au bout, quelles qu’en soient les conséquences. Nous nous sommes toujours opposés à quiconque voulait militariser la Catalogne – ou n’importe quel territoire – contre les grandes protestations populaires et toute aspiration d’émancipation sociale.

Nous nous opposons à la répression de l’État parce que nous l’avons expérimenté de manière systématique et continue dans nos propres corps, dans la rue et dans les entreprises. Pour cela également, nous voulons dénoncer
la nature répressive de la Généralité de Catalogne, qui a, ces dernières années, persécuté, frappé, arrêté et emprisonné toutes celles et ceux qui ont refusé de regarder ailleurs quand les droits civils et humains du peuple étaient piétinés. Nous n’oublions pas la façon dont les Mossos d’Escuadra [Forces de police de la Catalogne NDT]nous ont délogé de la place de Catalogne,  ont arrêté et trainé en justice des syndicalistes pour avoir participé à la manifestation qui avaient encerclée le Parlement quand nos droits sociaux étaient rabotés. Nous n’oublions pas les arrestations et les emprisonnements des grandes opérations policières, comme les récentes opérations Pandora ou encore les morts et les mutilations. En bref, nous ne permettrons pas qu’on nous prenne ce qui est à nous, quelque soit la couleur du drapeau dont ils se draperont.

Pour nous, l’auto-détermination et l’émancipation de nos villages et de nos villes ne peut se concrétiser uniquement par une décision dans un cadre territorial.
La liberté collective ne sera possible qu’avec l’action décidée du peuple et des travailleuses face à un Etat et des élites politiques qui maintiennent des structures antisociales, hétéropatriarcales et oppressives également défendues par quelques-uns des acteurs du mouvement souverainiste catalan. L’autodétermination et l’émancipation ne seront possibles qu’à travers la rébellion des opprimés, qui entendent ainsi défendre et améliorer leurs conditions matérielles de vie. La socialisation des moyens de production et des richesses, l’élimination de toutes les formes d’oppression, comme l’hétéropatriarcat et ses différentes structures de pouvoir, autant explicites qu’implicites, la liberté la plus large de décision et la participation de tous au moyen de l’action directe et de l’autogestion seront les éléments qui nous rendront réellement libres.

Ainsi, nous pensons que c’est le peuple, constitué en sujet politique et de classe, qui doit tenir lieu de base pour un grand changement social et c’est pourquoi nous saluons et défendons l’extension des organisations populaires de base pour pratiquer la désobéissance et faire front au contexte autoritaire existant. Nous voulons que cette attitude de désobéissance et de confrontation avec l’autorité
aille encore au-delà de la conjoncture actuelle et continue à s'opposer à toutes les injustices auxquelles nous sommes soumis.

Pour toutes ces raisons, nous appelons les travailleurs de Catalogne à participer aux mobilisations en défense de nos droits et de nos libertés, et plus particulièrement à participer de manière massive à la grève générale convoquée pour le mardi 3 octobre. Parce que l’esprit combatif qui anime historiquement cette partie du globe ne sera pas éteint si facilement, parce que nous sommes la classe des travailleuses et des travailleurs et que nous voulons décider de tout, c’est notre tour de descendre dans la rue, c’est notre tour de lutter !

Signataires :
CGT Catalogne
Negres Tempestes (Tempêtes Noires)
Embat, organisation libertaire de Catalogne
Heura Negra, assemblée libertaire de Vallcarca
CNT Catalogne et Baléares
Oca Negra, assemblée libertaire du Clot-Camp de l’Arpa
Solidaritat Obrera (Solidarité Ouvrière)

 

2) Traduction de l'appel du 4 octobre de la CNT espagnole à "étendre la riposte sociale" :

 

Après la grève du 3 octobre la CNT appelle à étendre la riposte sociale

 

Après la journée de grève générale réalisée ce mardi en Catalogne, la CNT se réjouit de la riposte qu'ont donnée aujourd'hui des milliers de travailleuses et travailleurs des différents secteurs professionnels. La mobilisation populaire a une nouvelle fois répondu à la grave situation de répression que vit la société catalane. La solidarité ouvrière, une fois de plus, démontre qu'elle peut tout.

 

Il ne s'agit pas d'un appel de plus. Nous sommes devant une réduction des droits et des libertés qui approfondit encore plus la fracture entre la classe dominante et nous, la classe des travailleurs. L'État et le Capital montrent les dents et ils le font avec un objectif clair :  renforcer son système corrompu et totalitaire. Un système que, aujourd'hui, grâce à cette grande mobilisation combative, nous savons pouvoir faire chanceler.

 

La grève générale réalisée ce mardi en Catalogne constitue un pas de géant dans la lutte sociale pour renverser ce modèle politique et économique. Pour l'anarchosyndicalisme il s'agit d'un conflit capital : nous ne luttons pas pour changer de drapeau mais pour un Changement Social en lettres majuscules, qui nous permette de reprendre nos vies en mains et tout ce qui nous a été enlevé.

 

À la CNT nous avons montré notre rejet des appareils bureaucratiques qui se donnent le nom de syndicats et, une fois de plus, s'alignent aux côtés du gouvernement et du patronat pour tenter de faire échouer la grève générale en Catalogne. Ce n'est pas nouveau. Nous réaffirmons notre modèle syndical basé sur l'action directe et l'entraide. Tandis que les CCOO (Commissions ouvrières) et l'UGT sabotent le mouvement ouvrier, des milliers de personnes répondent aux nombreux appels à la solidarité, par-delà toute frontière. Pour elles notre reconnaissance. Pour elles notre lutte sur les lieux de travail et dans les rues. Pour elles la CNT.

 

Contre tout État. Pour la liberté. Pour la révolution sociale !

 

Les secrétaires permanents du Comité régional de Catalogne et des Baléares

et du Comité Confédéral de la Confédération Nationale du travail. 

 

Le 4 octobre 2017

 

La Catalogne vu par les libertaires.

Entrée de l'état d'urgence dans le droit commun

fédération anarchiste25 #répression

Entrée de l'état d'urgence dans le droit commun, part.1

C'est dans une indifférence totale, que l'assemblée nationale adopte une
à une les mesures autoritaires et liberticides du projet de loi
anti-terroriste porté par notre cher G. Collomb, ministre de
l'intérieur, ex maire de  Lyon que l'on a pu voir en action lors de la
première journée d'action contre la loi travail 2 dans la capitale des
Gaules le 12 septembre.
(voir texte « la solidarité plus forte que la matraque »

http://www.monde-libertaire.fr/?article=Lyon_la_solidarite_plus_forte_que_la_matraque_!
).
Le ministre peut compter sur l'ex patron du RAID, Jean-Michel Fauvergue,
chargé de mission sur les questions d'intervention auprès du directeur
général de la police nationale.
C'est donc quelques semaines après l'adoption par le sénat, le 20
juillet dernier, du projet de loi antiterroriste, que nos chers/chères
député-e-s  passent au vote des différentes mesures de la nouvelle loi
anti-terroriste. Rappelons qu'elle a pour but de pérenniser, en mettant
dans le droit commun, plusieurs mesures du régime exceptionnel de l'état
d'urgence en place depuis les attentats du 13 novembre 2015 et prolongé
6 fois.

Dans la nuit de mardi 26 à mercredi 27 juin septembre, les député-e-s
ont ainsi adopté l'article 3 du projet de loi anti-terroriste qui
concerne les perquisitions administratives, nommées avec « humour » les
« visites domiciliaires » qui peuvent s'accompagner de « saisies des
documents, objets ou données qui s'y trouvent ». Ces perquisitions
resteront à l'initiative du préfet, à la différence des perquisitions
judiciaires, elles devront néanmoins avoir l'aval du juge des libertés
et de la détention (JLD) du tribunal de grande instance de Paris après
un avis du procureur de Paris.  Elles ne pourront être faite avant 6h du
matin et après 21h sauf sauf autorisation motivée du JLD fondée sur «
l'urgence de l'opération ».
Durant la même nuit la mesure concernant l'assignation à domicile,
appelée « mesures individuelles de surveillance », a elle aussi été
votée.  Le ministre de l'intérieur pourra décider de ces assignations,
elles concerneront « toute personne à l’égard de laquelle il existe des
raisons sérieuses de penser que son comportement constitue une menace
d’une particulière gravité pour la sécurité et l’ordre publics » et
dureront 3 mois qui pourront être renouvelés jusqu'à un an maximum. Une
petite différence avec la mesure de l'état d'urgence, la personne ne
pourra plus être assignée à un territoire plus petit que sa commune,
précédemment elle était assignée à résidence. Le périmètre pourra être
étendu dans certains cas au département si la personne accepte de porter
un bracelet électronique. Les personnes concernées devront se présenter
à la police une fois par jour, contre trois fois sous l'état d'urgence,
et « fournir tous leurs numéros de téléphone et identifiants de
communication électronique ». Le préfet (nommé par l'État), pourra lui
aussi prononcer des assignations à résidence notamment juste sur des «
notes blanches », documents anonymes et pas très précis, rédigés par les
services de renseignement.
Mais n'ayez crainte braves gens, l'assemblée, dévouée corps et âme à
notre Emmanuel Bonaparte Macron, a mis des gardes fous, ainsi ces 2
mesures seront soumises à un « contrôle parlementaire » jusqu'à leur
évaluation en 2020  et pourront être reconduites si elles sont jugées «
pertinentes ».

Petit bonus : Dans la foulée, les député-e-s toujours avides de mesures
sécuritaires en ont ajouter une qui ne figurait pas sous l'état
d'urgence, la création d'un nouveau crime pour sanctionner les parents
qui « inciteraient leurs enfants à commettre des actes de terrorisme ou
à partir à l'étranger dans ce but ».

Le 28 septembre, c'était au tour de la mesure concernant « les contrôles
des zones frontalières » d'être adoptées au parlement. Elles vont être
étendues, ainsi, là où avant les polices contrôlaient dans les gares,
ports et certains points frontaliers, les forces de « sécurité »
pourront dorénavant faire des contrôles et fouilles dans les zones
avoisinantes, jusqu'à 20km autour des aéroports et des  ports. À noter
que ces contrôles et fouilles dans ces zones ne seront pas soumises à
des justifications précises, contrairement au reste du territoire. Cette
mesure prévoit aussi de faire passer de six à douze heures la durée
maximale du contrôle d'identité. On ne peut douter de l'augmentation des
contrôles aux faciès déjà plus que répandu. À noter que pour le contre
sommet du G20 à Hambourg, les agents de la SNCF avaient été mis à
contribution en étant appelé à dénoncer toute personne ressemblant de
près ou de loin à un-e « altermondialiste ».


L’État utilise la peur d'hypothétique actes terroristes pour imposer des
lois toujours plus sécuritaires, les 2 années d'état d'urgence nous ont
pourtant prouvé l'inefficacité de telles mesures et ne les ont
aucunement empéchées. Se cachant derrière cette notion vague de «
terrorisme », on a vu, par contre, comment l'Etat s'est servit de ces
mêmes mesures (assignations à résidence et perquisitions
administratives), pour museler certain-e-s opposants à la COP 21 et plus
récemment les manifestant-e-s contre la loi travail, les assimilant de
fait a des terroristes. On ne peut donc douter de l'intention étatique
et de ces mesures, qui sont avant tout des outils de répression,
d'éteindre, museler tout mouvements de protestation à son encontre.
Nous, anarchistes, ne pouvons que nous opposer à de telles lois
autoritaires et liberticides.
Parallèlement, on apprend que le gouvernement envisagerait d'introduire
les interdictions de manifester dans le droit commun, un dispositif qui
autoriserait le préfet à «interdire la circulation des personnes ou des
véhicules dans les lieux et aux heures fixés par arrêté» ainsi qu'à
«interdire le séjour dans tout ou partie du département à toute personne
à l'égard de laquelle il existe des raisons sérieuses de penser que son
comportement constitue une menace pour la sécurité et l'ordre publics».
Cette mesure, montée en catimini, n'en ai pas moins en projet et sera
présentée d'ici peu au parlement et prouve bien les intentions de l'Etat
se voulant tout puissant au service des riches.

No libertés valent plus que leurs lois sécuritaires !

Juste une étincelle noire - Fédération Anarchiste Lyon -

http://etincelle-noire.blogspot.fr/

Entrée de l'état d'urgence dans le droit commun

Conférence sur la liberté de circulation

fédération anarchiste25 #info

Dans le cadre de la rentrée libertaire, Conférence sur la liberté de circulation

Le 7 octobre 2017 à partir de 20h00 au FJT Les Oiseaux

48, rue des Cras, 25000 Besançon

Organisé par Groupe anarchiste solidaire - FA

 

 

A Besançon, les demandeurs et demandeuses d'asile venant de pays "sûrs" se font expulsé.e.s des rues par la Mairie et la Préfecture sous peur de l’appel d’air local.


La politique national de fermeture des frontières interdit à des centaines de milliers de personnes de circuler normalement sous prétexte d’un « risque migratoire ».


Aucun dispositif de répression aux frontières, aucun mur, aussi haut et surveillé soit-il, n’empêche ni n’empêchera les migrations...


L’accueil des migrant.e.s est tout de suite définit comme un "problème" à régler. Comment envisager les choses autrement que par des "murs" et des quotas à définir ? Il est urgent d'inverser la problématique et de tenter d'autres solutions en revendiquant la liberté d'aller et venir pour chacun et chacune. Se demander non plus comment « endiguer » les flux migratoires, mais comment se donner les moyens d’accueillir les exilé.e.s.

Pour répondre à cette question, nous invitons Violaine Carrere, chargée d'étude au Gisti et passionnée par cette thématique.

Conférence sur la liberté de circulation

Ce soir à l'Autodidacte

fédération anarchiste25 #Bientôt à l'Autodidacte
Le groupe Proudhon de la Fédération Anarchiste vous invite ce mercredi 4 octobre à 20h30 à la librairie L'Autodidacte, dans le cadre de la rentrée libertaire, pour rencontrer Claude Guillon pour en apprendre davantage sur les Enragés, un courant essentiel de la Révolution et des luttes sociales. 
 
Les ouvrages de Guillon auxquels ces rencontres se rapportent sont disponibles à la librairie (parmi d'autres textes de l'auteur).
 
Pour rappel la librairie est ouverte du mercredi au samedi, de 15h à 19h, 
5 place Marulaz, à Besançon.
Ce soir à l'Autodidacte

Catalogne : la stratégie de la matraque

fédération anarchiste25 #international
Catalogne : la stratégie de la matraque

« Il n’y a pas eu de référendum d’autodétermination en Catalogne. » Par cette déclaration, Mariano Rajoy fait un peu plus étalage de sa stupidité politique. Les images qui défilent en boucle sur tous les écrans TV et réseaux sociaux le contredisent : il s’est bien passé « quelque chose » ce dimanche 1er octobre, en Catalogne. Plus de 2 millions de personnes se sont exprimées sur l’autodétermination, malgré la brutalité, pour ne pas dire la sauvagerie, de la Garde civile, qui a tout fait pour les empêcher d’accéder aux bureaux de vote. On a pu voir aussi des anti-indépendantistes manifester (y compris à Barcelone), brandissant le drapeau national et entonnant Cara al Sol, chant cher à Franco. La coupure est nette et souligne, si besoin était, la « différence » catalane (langue, culture, traditions…). Le spectacle des violences policières a finalement renforcé les indépendantistes et affaibli l’autorité d’un Rajoy qui, en guise d’arguments, a surtout la matraque.

Et, maintenant, vers quoi va-t-on ? Un État catalan indépendant ? Mais pour quoi faire ? Une république catalane en lieu et place d’une monarchie espagnole ? Oui, mais quelle république ? Traditionnelle, comme ici en France ? Avec des exploiteurs et des exploités, des riches et des pauvres ? Bref, une démocratie bourgeoise avec ses possédants et ses possédés (dans tous les sens du terme) ? État catalan ou État espagnol ? Nous défendons évidemment le droit des peuples à l’autodétermination, les frontières étant plutôt tracées par les vainqueurs de l’Histoire que par les peuples. Demain, le gouvernement de la Generalitat sera-t-il plus aux mains du peuple, ou sera-t-il toujours sous la coupe d’une oligarchie semblable à celle de Madrid ? Pour reprendre la main, les organisations de classe doivent impérativement rappeler quels sont les intérêts des travailleurs.

C’est le sens de l’appel à la grève générale en Catalogne lancé par la CGT catalane, la CSC (Confédération syndicale catalane), l’IAC (Intersyndicale alternative de Catalogne), la COS (Coordination ouvrière syndicale) et la CNT (Confédération nationale du travail). Ces organisations ne se prononcent pas quant à l’indépendance ou non de la Catalogne, tout en rappelant que leurs adhérents sont libres de leur choix. Toutefois, elles dénoncent unanimement les violences policières de ces derniers jours et les attaques contre les droits civiques. Le comité confédéral de la CGT de Catalogne rappelle, lui, que ces attaques et violences existent depuis déjà longtemps. La grève générale en Catalogne déclenchée ce mardi 3 octobre a pour objet d’exiger l’abrogation des « réformes » du travail de 2010 et 2012, de dénoncer la précarité grandissante, la baisse générale des salaires, la dégradation des conditions de travail, la répression exercée contre les grévistes et les militants syndicaux, les amendes administrées au nom de la loi Baillon (Ley Mordaza).

Il s’agit d’un seul jour de grève. Au cas où, la CGT à déposé son préavis jusqu’au 9 octobre. À suivre, donc.

Ramón Pino
Groupe anarchiste Salvador-Seguí

 

Catalogne : la stratégie de la matraque

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fédération anarchiste25 #Bientôt à l'Autodidacte

Dans le cadre de la rentrée libertaire de Besançon

Vendredi  6  octobre 2017 à 20 h, débat qui aura pour thème :

« Fascisme ou révolution sociale »

Dans les années 1920 et 1930, la peste brune s’installe en Europe (Italie, Allemagne, Portugal, Espagne). Le seul moyen d’éviter cette barbarie semble être de renverser le monde qui l’a fait naître, à partir des aspirations humaines les plus opposées au fascisme : la liberté et l’égalité. C’est ce qu’ont tenté de faire les anarchistes et syndicalistes de l’époque. La progression actuelle de l’extrême-droite, qu’aucun courant politique ne parvient à stopper, incite à porter un regard critique sur cette histoire mal connue.

A la Librairie L’Autodidacte

A lire sur l’actualité catalaniste du moment

fédération anarchiste25 #international

Sur l’actualité catalaniste du moment

 

 

http://divergences.be/spip.php?article3307&lang=fr

Perplexité intempestive nº2 (et quelques certitudes)

 

Tomas Ibanez la veille du 1er Octobre

Ni catalanistes ni espagnolistes

fédération anarchiste25 #international

NI CATALANISTES NI ESPAGNOLISTES

Le thème de l’indépendance est plus présent que jamais. L’élite catalane, depuis le gouvernement de Catalogne et les moyens de communication, bombardent la population de messages nationalistes qui embrouillent d’une telle façon que le conflit social, la tension entre riches et pauvres, est pratiquement neutralisé. Les gens aiment "leurs" institutions nationales, leurs leaders politiques, la classe patronale catalane, se donnant et se soumettant avec beaucoup de plaisir, tout émus de voir que ceux qui les rendent esclaves et les exploitent économiquement maintenant, les sauveront de l’oppression espagnole.

Nous espérons que notre apport à la question, d’un point de vue anarchiste, puisse contribuer à développer une force sociale de pensée et d’action qui s’oppose au courant dominant nationaliste. Les partis politiques de toutes les couleurs, bourgeois et pseudo-ouvriers, de droite et de gauche, alimentent un courant de pensée dominant à caractère patriotique et nationaliste dans lequel se noie la société catalane et duquel peu de gens sont capables d’échapper.

Les mouvements nationalistes ont tendance à appliquer le critère suivant : ou tu es avec moi ou tu es contre moi, tu es des miens ou tu es du peuple ennemi (ou encore, tu es catalan ou tu es espagnol, tu es serbe ou tu es croate, tu es ukrainien ou tu es russe). N’importe qui, qui décide de se démarquer des plans et programmes d’un mouvement nationaliste, est accusé de donner sa préférence et d’appartenir au peuple détesté, à l’ennemi. Peu importe le motif, il n’y a pas de raison (rationnelle) qui puisse tenir tête au sentiment (irrationnel) d’appartenir à un peuple déterminé à réaliser son destin glorieux.

Nous, les anarchistes, nous ne suivons pas le courant catalaniste dominant, ni ne paradons avec les forces politiques en faveur de l’indépendance de la Catalogne, ni ne nous identifions avec la patrie catalane. C’est pour ça qu’ils nous accusent d’être espagnolistes.

Par ce texte nous voulons rompre avec la dualité catalan/espagnol, indépendantiste/espagnoliste. Nous voulons apporter une troisième vision, une nouvelle voie de dépassement du conflit national. Nous voulons dépasser le conflit en portant simplement l’attention sur l’individu à l’heure de construire une société juste et sans oppression.

Au sujet de la libération et de l’autodétermination des peuples

Aujourd’hui l’autoritarisme, dans ses diverses formes (capitalisme, patriarcat, religion, État …) s’étend à travers le monde en soumettant par une forme ou une autre la totalité des populations. À cette force paralysante et abrutissante qui suppose l’autorité s’oppose l’action et les idées de ceux/celles qui veulent créer un monde nouveau basé sur la relation fraternelle, libre et solidaire entre les individus et leurs communautés : les anarchistes.

En Catalogne, le fait est qu’une grande partie de la population s’identifie avec une série de traits linguistiques et culturels qui ne correspondent pas dans leur totalité avec les valeurs linguistiques, morales, religieuses, culturelles, traditionnelles, artistiques, esthétiques et éthiques que le Royaume d’Espagne (Reino de España) promeut et impose de la même façon à tous ses sujets. On pourrait dire qu’une grande partie de la population catalane se sent appartenir à un collectif de personnes avec lequel elle partage une façon relativement similaire de parler, de célébrer les fêtes, de manger, de regarder le foot, de marier les filles…

Ceux qui s’identifient avec ce collectif ne voient peut-être pas très clairement quelles sont les caractéristiques qu’ils doivent avoir, les conditions qu’ils doivent remplir pour appartenir à ce club de personnes aussi hétérogène, aussi vaste, aussi abstrait. Les membres de ce club disent « je suis catalan ! » mais ils auraient bien du mal à définir ce que veut dire être catalan, ou définir avec clarté ce qu’est le peuple catalan.

Or, les membres, et surtout le président du club, eux voient très clairement comment tu ne dois pas parler si tu veux faire partie du club, comment tu ne peux pas célébrer Noël et quelle équipe de foot tu ne dois pas supporter. Pour être catalan tu peux parler comme les bourges de Barcelone ou comme les gitans de Lleida, mais tu ne peux pas parler comme le Quichotte, tu ne peux pas manger de la "zarzuela" pour Noël, tu ne peux pas être de Madrid, tu ne peux pas, tu ne peux pas…

Depuis l’apparition de l’État espagnol (1714), ses élites ont mené à terme un plan d’homogénéisation de la population au niveau culturel et linguistique qui consiste à imposer les traits culturels et linguistiques que seulement une partie des sujets partagent : les Castillans. Il s’agit de créer une communauté homogène de sujets qui s’identifient à une seule langue, un seul roi, un seul État, un seul drapeau.

Ce processus d’uniformisation culturelle a comme victime la diversité et l’hétérogénéité. Cette relation de domination a provoqué historiquement la répression et la persécution de tous les traits culturels et linguistiques propres aux territoires catalans.

Par opposition à cette répression culturelle sont apparus au cours de l’histoire des initiatives sociales et politiques qui ont revendiqué l’autodétermination du peuple catalan. De nos jours cette tension persiste, même si c’est de façon moins violente, et les forces indépendantistes et nationalistes catalanes continuent de revendiquer l’autodétermination, mais toujours sous un même principe : la création d’un État catalan. Mais sous quelle forme le peuple catalan peut-il réellement être libre ?

En tant qu’anarchistes nous concevons la liberté comme le développement entier des individus dans toutes leurs formes (intellectuel, émotionnel, culturel, physique…) au sein d’une société libre et solidaire, dénuée de tout type d’autorité. Pour autant, nous rejetons l’idée que n’importe quel État-nation soit la solution à notre esclavage, quand bien même il s’appellerait catalan. Nous sommes pour la destruction de tous les États et pas pour en créer de nouveaux.

L’anarchisme propose de construire la société en centrant l’attention sur les intérêts de chacun de ses individus, puisqu’il considère que ceux-ci ne sont pas nés pour satisfaire les aspirations de tiers, mais pour s’auto-réaliser. D’un autre côté, le nationalisme prétend construire la société et la justice en centrant l’attention sur les intérêts des nations. Celles-ci sont des entités abstraites construites à un niveau supérieur à l’individu. Dans les nations, les individus sont des moyens pour satisfaire l’intérêt national et ainsi, au moment où l’intérêt de l’individu s’oppose à l’intérêt national, la société basée sur la nation oblige l’individu à agir contre son propre intérêt et contre sa propre volonté pour satisfaire ce qu’il y a de plus sacré : la volonté nationale. C’est ainsi que les soldats vont faire la guerre contre la nation ennemie, prêts à donner leur vie pour sauver la patrie.

Le nationalisme catalan, comme n’importe quel autre, tend à créer une perception homogénéisante et simpliste qui implique le fait d’être né dans un endroit déterminé. La pensée propre du nationalisme, le patriotisme, culpabilise, exclut et punit la diversité culturelle (par exemple la coexistence de différentes langues ou de différentes identités sur un même territoire), la concevant comme une menace envers l’identité en elle-même, qu’il faut réprimer et contrôler. L’exaltation patriotique de ce qui est propre à un peuple porte la plupart du temps sur la volonté de soutenir dans le temps des traditions et coutumes qui, pour être anachroniques ou injustes, devraient être dépassées.

La conclusion la plus claire que nous tirons est que n’importe quel type de nationalisme, même de caractère indépendantiste (par exemple le cas basque ou catalan), est centraliste et réprime les différences qui existent en son sein, vu qu’il appartient à la "nation", en oubliant que chaque individu est un être autonome avec des caractéristiques propres qui le rendent unique par rapport à une autre personne.

Souvent, deux peuples, deux nations, peuvent se différencier principalement en pratiquant une religion différente (Serbes-orthodoxes, Bosniaques-musulmans et Croates-catholiques) mais ils partagent la langue (les Serbes, Bosniaques et la majorité des Croates partagent un parler slave appelé štokavica, štokavština ou štokavsko narječe).

Dans le cas des Catalans et des Castillans, la langue est la caractéristique déterminante, ou la plus évidente, à l’heure d’établir une différence vu que les Catalans comme les Castillans, traditionnellement, se sont soumis au pape de Rome.

Au cours de l’histoire il y a eu des exemples de nations ou peuples qui se sont crées et défaits selon les intérêts politiques des élites dominantes du moment.

Pour créer une nouvelle identité nationale qui englobe un nouvel État, il faut juste centrer l’attention et donner la catégorie de valeur nationale, de trait distinctif, à ce qui est commun à tous les territoires de l’État. Dans le cas de la République fédérative socialiste de Yougoslavie de Tito, les différences de religion entre Serbes, Bosniaques et Croates seront oubliées et l’identité nationale sera construite sur la base de la lutte contre le fascisme et de la langue slave commune "serbo-croate".

Pour diviser une nation en deux ou plus, il faut juste nier ce qui est commun et favoriser au maximum ce qui différencie. Pour séparer les Catalans des Valenciens, on ignore les similitudes du parler valencien avec le parler catalan occidental et on centre l’attention sur les particularités de la langue de la capitale valencienne pour tracer la ligne de séparation. Pour diviser la nation yougoslave en nations serbe, croate et bosniaque, il faudra juste rappeler à la population à quelle église ou mosquée allaient les parents des Serbes, Bosniaques et Croates.

La création des nations et leur évolution est clairement déterminée par les intérêts politiques des élites dominantes qui appliquent des plans d’homogénéisation ou de division de la population en mettant en avant ou en ignorant les différences et les traits culturels. Les nations telles que nous les connaissons et leurs frontières ont vu le jour avec des guerres et des conflits d’intérêts entre élites de pouvoir de différents endroits du territoire.

Les Pays catalans (Catalogne Nord, Pays valencien, la Franja, le Principat, l’Alguer et les Baléares) sont le résultat de l’expansion du pouvoir de Jacques Ier d’Aragon, du nettoyage ethnique sur les territoires conquis aux Sarrasins et de l’établissement de la population catalane sur les territoires annexés à la Couronne. Les nationalistes catalans prétendent maintenir durant des siècles ce statu quo hérité de Jacques Ier d’Aragon, de même que les nationalistes castillans prétendent maintenir le statu quo hérité de Philippe V.

Autant les uns que les autres prétendent appliquer leurs plans sur une population déterminée. Ils prétendent de forme consciente mouler la culture du pays à leur image et la faire évoluer dans le sens de leurs intérêts, en s’opposant et en essayant d’éviter le développement naturel des traits culturels et linguistiques des différentes communautés. Pour cette transformation culturelle planifiée on utilise les moyens de communication nationaux, et on crée des standards linguistiques, on enseigne les traits culturels que l’on désire dans les écoles de tout le territoire ou à l’extrême, on procède au nettoyage ethnique en favorisant le racisme.

En tant qu’anarchistes, nous nous opposons à n’importe quelle tentative de manipulation de la population par des intérêts politiques. Nous défendons la diversité culturelle et linguistique, le métissage, l’échange, le dépassement des traditions injustes. Nous défendons le développement libre et naturel des cultures. Nous pratiquons le respect des particularités de chacun et de chaque communauté.

C’est pour cela que nous nous opposons à l’État espagnol et ses plans d’homogénéisation artificielle et prédéterminée, de la même manière que nous nous opposons au nationalisme catalan qui prétend créer des frontières, catalaniser et construire la justice sociale sur la base des intérêts nationaux.

Ce n’est qu’en combattant de la même façon n’importe quel nationalisme, qu’il soit basque, espagnol, galicien, catalan ou andalou, que l’on peut être un minimum cohérent, parce qu’ils sont tous aussi dangereux. Et ce n’est que par le fédéralisme et l’internationalisme libertaire que l’on peut respecter l’autonomie personnelle, les différentes cultures autochtones et les particularités de chaque zone sans les sacrifier aux intérêts politiques.


Groupe anarchiste "L’Albada Social"
Fédération Ibérique des Jeunesses Libertaires (FIJL)


[ Publié en catalan en septembre 2012, traduit en français en novembre 2012. ]

Ni catalanistes ni espagnolistes

Rentrée libertaire

fédération anarchiste25 #Bientôt à l'Autodidacte
Le groupe Proudhon de la Fédération Anarchiste vous invite lundi 2 et mercredi 4 octobre à 20h30 à la librairie L'Autodidacte, dans le cadre de la rentrée libertaire, pour rencontrer Claude Guillon et débattre de la définition européenne du terrorisme qui pointe du doigt les étrangers et les contestataires (2 octobre), mais aussi pour en apprendre davantage sur les Enragés, un courant essentiel de la Révolution et des luttes sociales (4 octobre). 
 
Les ouvrages de Guillon auxquels ces rencontres se rapportent sont disponibles à la librairie (parmi d'autres textes de l'auteur).
 
Pour rappel la librairie est ouverte du mercredi au samedi, de 15h à 19h, 
5 place Marulaz, à Besançon.
 
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