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Site d'informations anarchistes de Besançon et d'ailleurs.

Commune de Paris

fédération anarchiste25 #notre histoire
Le 18 mars 1871, début de la Commune de Paris.

Alors que Paris est encerclé par l'armée prussienne, Thiers, chef du gouvernement de défense nationale, donne ordre à l'armée d'aller récupérer les canons en position sur les hauteurs de Montmartre. Mais la population, qui s'oppose à cette mesure, entoure la troupe. Le général Lecomte commande le feu, mais les soldats mettent crosse en l'air. Lecomte est arrêté ainsi que le général Thomas (un autre fusilleur!). Ils sont passés par les armes par une foule en colère. C'est le début de la révolution. Des groupes d'insurgés se répandent dans la ville. Les autorités, apeurées, se replient en catastrophe sur Versailles. Les révolutionnaires se concertent. Les Blanquistes proposent une marche sur Versailles pour se débarrasser du gouvernement, mais malheureusement leur avis n'est pas suivi. La Commune de Paris est en train de naître ; elle ne sera proclamée que le 28 mars.
(Voir aussi : 20 mars, 23 mars, 26 mars, 28 mars, 6 avril, 12 avril, 19 avril, 15 mai, 16 mai, 21 mai, 22 mai, 24 mai, 25 mai, 26 mai, 27 mai, 28 mai, et également 18 mars 1877, et 24 mai 1885.

 

Source: Ephéméride anarchiste

www.ephemanar.net

 Commune de Paris

Bientôt à l'Autodidacte

fédération anarchiste25 #info
Bientôt à l'Autodidacte

L’école des réac-publicains 

fédération anarchiste25 #info

Le Collectif Antifasciste de Besançon, en co-organisation avec le syndicat AMEB Solidaires Étudiant.e.s, a le plaisir de vous inviter

 

Jeudi 23 Mars 2017

19h Amphi Donzelot

(Bâtiment D, 32 rue Mégevand, Besançon)

 

à la conférence 

« L’école des réac-publicains » 

(entrée libre)

L’école des réac-publicains 

L’École est le champ d’intervention privilégié d’une galaxie intellectuelle et médiatique caressant le rêve de rétablir un état scolaire – et social – ancien.

Pour ces « réac-publicains » (Natacha Polony, Jean-Paul Brighelli, Alain Finkielkraut, Éric Zemmour…) évoquant inlassablement l’effondrement du niveau et la décadence de l’institution, le redressement de l’École préfigurerait la restauration de l’ordre et de la nation.

Leurs incessantes et virulentes polémiques s’inscrivent dans une tradition méconnue, celle de l’intérêt jamais démenti de l’extrême droite pour l’éducation.

Cet ouvrage relate l’histoire de cette « pédagogie noire » et décrypte ses déclinaisons contemporaines afin d’en révéler les enjeux sociaux et idéologiques.

Entre les sirènes du « nostalgisme » réactionnaire et le renoncement à toute perspective de transformation, il s’agit de retrouver le chemin d’une pédagogie de l’émancipation. 

»

 

Pour partager l’événement : https://cabesancon.wordpress.com/2017/03/09/conference-le-23-mars-lecole-des-reac-publicains-par-gregory-chambat/

 

 

d’après le livre du même nom (Éditions Libertalia) et en présence de son auteur Grégory Chambat (enseignant, auteur de Pédagogie et Révolution (2011), Apprendre à désobéir (2013), L’École des barricades (2014), co-animateur du site et de la revue Questions de classe(s)).

Sans-papiers

fédération anarchiste25 #appel

Lundi soir 13 mars 2017, des familles sans-papiers et leurs soutiens ont investi les locaux de la fac de lettres dans le but de s'abriter pour la nuit. Après quelques frictions avec le concierge, qui a menacé d'appeler les flics, la situation s'est calmé. La secrétaire du doyen a eu la préf' au bout du fil, qui n"a pas donné d'ordre d'expulser pour l'instant (le doyen joue aussi la carte de l'apaisement après les tensions récentes à la fac). Du matériel a été amené pour la nuit et quelques soutiens dorment aux côtés des migrants.

Aujourd'hui, ce qui est prévu est de rester dans l'amphi tant que les familles n'obtiennent pas une solution d'hébergement jugée satisfaisante. C'est pourquoi un appel à soutien physique est d'ores et déjà lancé ce mardi matin dès 7h30, en vue des premiers cours dans le bâtiment Parisiana de la fac de lettres (au cas où ça chauffe).

Mobilisation à la fac

A la suite de l'AG de ce lundi 13 mars, un appel à perturber le forum des masters pour ce mardi 14 mars et un appel à la grève le lendemain, mercredi 15: débrayage dès potron-minet et rassemblement 10h cours de la fac mégevand

Plus précisément, le rassemblement en vue de perturber le "forum des masters", qui se tiendra dans le bâtiment de la fac Mégevand à partir de 17h, est également annoncé cour mégevand dès 16h. Tout soutien extérieur est également le bienvenu.

Sans-papiers

Il y a des gens qui sont morts pour avoir le droit de vote...

fédération anarchiste25 #notre histoire

Il y a des gens qui sont morts pour avoir le droit de vote...

 

 

C'est ce qui nous est régulièrement opposé quand on critique le système électoral d'un point de vue anarchiste. Regardons de plus près ce que cela signifie.

 

   Déjà, on peut constater qu'il y en a aussi qui sont morts au combat pour imposer le fascisme, le bolchevisme, une idéologie religieuse, ou une autre dictature, etc... Cela en fait-il pour autant des personnes estimables dont nous devrions suivre la voie ?

 

   Deuxièmement, ce genre de réplique toute faite, qui se veut un argument, émane parfois de certains individus, qui ne font rien pour améliorer la société, pour une plus grande justice sociale. Ils ne font pas grève, ne manifestent pas pour quelque cause que ce soit, font leurs courses dans la grande distribution y compris le dimanche, ne défendent pas l'environnement, ne sont pas solidaires de leurs collègues de travail qui subissent les tracasseries de la hiérarchie et ils répètent les inepties proférées dans les grands médias sans esprit critique... etc.

   Ils nous font la leçon de la citoyenneté, de leur grande vertu démocratique en déposant un bout de papier dans une urne, en faveur d'une personne qu'ils ne connaissent pas la plupart du temps, et sur laquelle ils n'ont aucun contrôle de ce qui est dit et fait en leur nom. Bref, ils tentent lamentablement de justifier leur apathie permanente. Et elles et ils sont nombreux... malheureusement !

   Le système actuel ne semble pas les révolter... Mais peut-être les élections servent-elles d'abord à cela justement : canaliser et encadrer la révolte ?

 

   Faisons abstraction de celles et ceux qui se trompent de colère : les racistes, les xénophobes ou les identitaires !

 

   Examinons maintenant plus attentivement la véracité de l'affirmation "des morts pour le droit de vote".

 

   Est-il vrai que, dans l'Histoire, des sans-culottes, des petites gens, des ouvriers et ouvrières, des paysannes et paysans de tout pays, se sont révolté-e-s et se sont fait casser la gueule, massacrer, pour avoir le droit de vote tel qu'il est aujourd'hui ?

 

   La réalité est différente. Quand des révolté-e-s ont rédigé leurs doléances, quelque soit l'époque et le lieu, le ou la représentant-e qu'ils et elles chargeaient de les porter, était tenu-e de les défendre. Il ou elle portait les revendications, issues des réflexions et débats liés à la vie quotidienne des individus, sous un joug quelconque, qui cherchaient à s'en émanciper. Les délibérations étaient élaborées par l'ensemble des concerné-e-s. L'élu-e ou le ou la délégué-e avait en ce sens un mandat impératif et était révocable.

 

   Or, de nos jours, en France et ailleurs, l'élu-e a un mandat représentatif au motif qu'il ou elle saurait ce qu'est l'intérêt général au delà des intérêts particuliers. Mais nous vivons dans une société de classes : de riches et de pauvres, d'exploiteurs/euses et d'exploité-e-s (même s'il y a plusieurs degrés dans l'une et l'autre classe), de dominant-e-s et de dominé-e-s. De fait, l'intérêt général, prétendument porté par les élu-e-s (parlementeurs, gouvernementeurs) singe singulièrement les intérêts de la classe dominante... dont les textes, issus de ses clubs de réflexion (pour mieux asseoir sa domination), sont parfois adoptés à la virgule près par les chambres (nationales et européennes) de soi-disant représentant-e-s du peuple... Le mandat de l'élu-e est un chèque en blanc mais c'est la classe dominante (les très riches, l’oligarchie) qui tient le crayon, et non la majorité du corps électoral. Telle est notre réalité quotidienne !

 

   Croyez vous vraiment que les pauvres, les révolté-e-s de tous temps et de tous lieux soient mort-e-s pour cela ? Ne crieraient-ils et elles pas plutôt au vol, à la manipulation, à l'escroquerie ?

 

   En France, c'est justement le droit de vote, tel qu'il est, qui a servi de prétexte aux « républicains », pour réprimer et tuer celles et ceux qui se sont battus pour la démocratie directe (les enragé-e-s de 1791 et les Communard-e-s fédéré-e-s de 1871). De fait, le droit de vote actuel ne donne pas de droit au votant ou à la votante. Se croyant citoyen-ne, il ou elle n'est qu'un sujet.

 

   Aussi, les gens "de gauche" que l'on côtoie dans les luttes, dans la construction d'alternatives (groupements d'achats de produits bios, Amap, etc...), au lieu de nous inciter (en vain il est vrai... et pour cause !) à voter pour leurs champions ou championnes respectives seraient bien plus inspiré-e-s de défendre l'autogestion plutôt qu'à faire des courbettes à quelques élu-e-s locaux en vue de recueillir les signatures nécessaires à leurs candidat-e-s pour se présenter … et à légitimer ainsi le fonctionnement actuel de la société… sous tutelle  !

 

Abstention ! Révolution ! Autogestion !

 

SOURCE : Groupes libertaires FA René Lochu et Francisco Ferrer

Il y a des gens qui sont morts pour avoir le droit de vote...

Journée internationale du droit des femmes à Besak

fédération anarchiste25 #social

Du 8 mars au 11 mars :

Manifestations autour de la journée internationale du droit des femmes

Mardi 7 mars : 18 h à 21 h, faculté de droit (54 avenue de l’observatoire) – conférence : « persistance des inégalités femmes-hommes: actualités juridiques »

Du 7 au 10 mars : de 10h à 12h et de 14 à 18h, galerie de l’ancienne poste (98 grande rue), exposition et espace temporaire sur le thème du 8 mars

Mercredi 8mars : de 8h32 à 17h, passage Pasteur, (6, bis rue Pasteur), exposition « bien dans leur genre »

Mercredi 8 mars : 19h, au Petit Kursaal (2, place du théâtre) projection du film de Delphine Ziegler : « au loin le point du jour »

Jeudi 9 mars : de 9 h à 17 h, collège camus, sensibilisation des jeunes à l’égalité filles-garçons pour les classes de 6eme

Jeudi 9 mars : 20 h, à l’espace Mandela (13 avenue de l’Ile de France), spectacle par la compagnie de théâtre » va savoir pourquoi » : les simones »

Vendredi 10 mars : de 9h30 à 12h30, au petit Kursaal, carrefour des femmes bénévoles »

 

Mercredi 8 mars 2017à 16h00 :

Toutes et tous dans l’action !

Rassemblement à 16h00

Esplanade des droits de l’homme

Qui sera baptisée à cette occasion Esplanade des droits de la femme

(Face à la mairie de Besançon).

Prises de paroles

Journée internationale du droit des femmes à BesakJournée internationale du droit des femmes à Besak

Un fiasco nommé Macron

fédération anarchiste25 #social

Un exemple des ravages des lois Macron/El Khomri

 

Megabus

Un fiasco nommé Macron

Pour 175 salarié de Megabus, l’annonce de leur licenciement a été un coup de massue.

« Les salariés avaient été débauchés de leur emploi précédent, on nous avait vendu du rêve. Les gens se retrouvent avec des crédits sur le dos, ça va être très dur », rapporte Ali Kabbache, délégué syndical CGT.

Créée par le groupe anglais Stagecoach dans le sillage de la loi Macron, la société Megabus a été mise à l’arrêt après un an et demi d’activité.

Pour les salariés, le rêve aura vite tourné au cauchemar. « L’entreprise était hors la loi. Nous dépassions les 14h d’amplitude de service ; on dormait la nuit dans les bus, sur les parkings. » Sous couvert de libéralisation du transport, la loi Macron s’est traduite par une dérégulation sauvage du secteur. Les salariés, qui se sont mis en grève, contestent les 2000 € d’indemnité supra-légales prévues par le plan de sauvegarde de l’emploi (PSE). Un plafonnement justifié, selon Stagecoach (une entreprise qui annonce pourtant, chaque année, 4milliards d’euros de chiffre d’affaires), par les nouveaux barèmes issus de la loi El Khomri. CB

Source : Ensemble n°94 mensuel de la CGT

Un fiasco nommé Macron

Manifestation samedi 4 mars

fédération anarchiste25 #appel
Contre les rafles, l'enfermement,
le contrôle et le flicage.
Refusons leurs politiques inhumaines
de tri, d'isolement et d'expulsion !

Manifestation samedi 4 mars - 17h - Place de la Révolution


Appel à manifester le 4 mars contre toutes les frontières

Si des êtres humains fuient leurs pays d'origine pour se retrouver sur les routes de l'exil,puis aux frontières et dans les rues partout en Europe, c'est pour échapper à la misère et à la mort. Bien qu'ils aienttous leurs propres raisons de migrer, c'est rarement par enthousiasme qu'ils se lancent dans
un inconnu dangereux, où ils se retrouvent entre autres confrontés au harcèlement policier et aux galères administratives pour leurs demandes
d'asile.
Depuis la fin de l'été 2016 à Besançon, la préfecture du Doubs se fait remarquer par son harcèlement permanent envers les sans-papiers :
les avis d'expulsion sont distribués à la pelle contre des enfants et leurs familles, comme ce fut le cas à la veille de la rentrée scolaire. En réaction,
des actions de soutien ont été organisées par des personnes solidaires et des opposants aux frontières.
La réponse de la préfecture ne s'est pas fait attendre et, début octobre, les policiers ont perquisitionné le domicile de deux personnes solidaires puis les ont placées en garde-à-vue, en prétextant la parution d'un article dénonçant la politique immonde de Jean-Philippe Setbon, en charge des rafles et expulsions à Besançon : comme en atteste la « palme des déportations » décernée à la préfecture du Doubs par la CIMADE
(organisme humanitaire qui pourtant veille à l'incarcération « humaine » des migrants en attente d'expulsion).
Alors qu'en plein hiver la mairie chasse les migrants en installant des plots
en béton sur des abris de fortune, des personnes solidaires occupent depuis début décembre un appartement de plus 150 m2 vide depuis sept ans, dans lequel est hébergée toute personne à la rue qui le souhaite, avec ou sans-papiers. Au cours du mois de janvier, un deuxième squat a même été ouvert.
En quête d'un contrôle toujours plus renforcé sur la population, l'État en arrive à instaurer le délit de solidarité. Dans la vallée de la Roya (Alpes-Maritimes), de nombreux habitants sont poursuivis par les appareils répressifs de l'État (police, armée, justice) pour avoir hébergé
ou transporté des migrants. La police aux frontières inspecte les trains en direction et en provenance des États limitrophes (Suisse,
Belgique, Angleterre, Italie) pour débusquer celles et ceux qui s'affranchissent des papiers d'identité et des frontières ; l'armée, dont le
champ d'intervention s'élargit sur l'ensemble du territoire national avec les pérennisations de l'état d'urgence et du plan « vigipirate », est
surtout déployée aux frontières (avec l'Italie notamment) pour leur mener la chasse ; à Calais, l'expulsion de la « jungle » a aussi marqué une étape dans le nettoyage ethnique et social de cette ville qui, à en croire les bourgeois locaux, subit un préjudice économique à cause de ces campements sauvages.
Nous en venons au fait : l'argent importe plus que le sort de milliers
d'êtres humains. Ces mêmes humains qui fuient les catastrophes industriels d'AREVA ou de Total dans leurs pays, ainsi que l'exploitation de leurs
ressources et de leur force de travail au profits des pays plus développés.
La boucle est bouclée.
Nous ne voulons plus nous restreindre à faire du cas par cas, à défendre tel jeune étudiant débouté de sa demande d'asile en France ou telle
famille parce que « avec enfant scolarisé ». Nombreux sont les cas semblables inconnus dont beaucoup de monde se fout. Le climat délétère
instauré par les États et leurs frontières mérite une riposte globale de notre part.

C'est pourquoi nous appelons à manifester :

samedi 4 mars 2017 à 14h place de la Révolution

No Border No Nation, Stop Deportation !

https://cntbesancon.wordpress.com/2017/02/26/besancon-4-mars-manif-contre-toutes-les-frontieres/

La véridique histoire du A cerclé

fédération anarchiste25 #notre histoire
La véridique histoire du A cerclé

On le voit partout, mais quelle est donc la véritable histoire du A cerclé?

LE A DANS UN CERCLE est un sigle si répandu, si connu et reconnu qu'on a fini par le prendre pour un symbole traditionnel de l'anarchisme, comme s'il avait existé depuis toujours. La rumeur le fait parfois remonter à la Révolution espagnole: l' oeil des jeunes anarchistes est plus habitué à voir un A cerclé qu'une cible peinte sur le casque d'un milicien. Certains croient qu'il ferait référence à Proudhon, résumant son idée de l'Anarchie dans l'Ordre. En réalité, il s'agit d'un phénomène récent dans l'iconographie libertaire :
le A cerclé a en effet été inventé à Paris en 1964 et réinventé à Milan en 1966.

Deux dates, deux lieux de naissance ? Voyons-y de plus près.
C'est en avril 1964, sur la couverture du bulletin Jeunes Libertaires qu'apparaît le dessin d'un sigle que le groupe JL. de Paris propose "à l'ensemble du mouvement anarchiste" par delà les différents courants et les divers groupes ou organisations. Deux motivations principales nous ont guidés : d'abord faciliter et rendre plus efficace les activités pratiques d'inscriptions et affichages, ensuite assurer une présence plus large du mouvement anarchiste aux yeux des gens, par un caractère commun à toutes les expressions de l'anarchisme dans ses manifestations publiques. Plus précisément, il s'agissait pour nous d'une part de trouver un moyen pratique permettant de réduire au minimum le temps d'inscription en nous évitant d'apposer une signature trop longue sous nos slogans, d'autre part de choisir un sigle suffisamment général pour pouvoir être adopté, utilisé par tous les anarchistes. Le sigle adopté nous a paru répondre le mieux à ces critères. En l'associant constamment au mot anarchiste il finira, par un automatisme mental bien connu, par évoquer tout seul l'idée de l'anarchisme dans l'esprit des gens.
Le sigle proposé est un A majuscule inscrit dans un cercle ; Tomás Ibañez en est l'initiateur, René Darras le réalisateur. D'où vient l'idée, de la simplicité de réalisation (en particulier avec la méthode d'impression par stencils de l'époque !), du sigle antimilitariste déjà répandu du CND (Campaign for Nuclear Disarmament), d'autres inspirations ? L'Alliance ouvrière anarchiste affirme l'avoir utilisé dans sa correspondance dès la fin des années 1950 ; mais il ne figure dans son bulletin qu'à partir de juin 1968.
La proposition des Jeunes Libertaires de 1964 n'a eu aucun succès, hormis quelques graffitis dans les couloirs du métro parisien - n'oublions pas qu'alors on imprimait soit sur stencils, soit en typographie classique, et qu'il aurait donc fallu réaliser un cliché au plomb figurant un A inscrit dans un cercle. En décembre de la même année, le A cerclé apparaît en titre d'un article signé Tomás [Ibañez] dans le journal Action libertaire. Le réseau des Jeunes Libertaires, qui comptait au début des années 60 plusieurs groupes dans toute la France, s'est affaibli : les bulletins régionaux ne paraissent plus et le bulletin parisien sera en sommeil de 1965 à 1967 ; plusieurs " J. L. " seront par la suite aux premiers rangs du mouvement de Mai 68.
Fin du premier chapitre.

Il faut attendre 1966 pour que le symbole du A cerclé soit repris et utilisé, d'abord à titre expérimental puis régulièrement, par la Gioventù libertaria de Milan, qui avait des rapports fraternels avec les jeunes Parisiens. Ces deux groupes ont été à l'origine du Comité européen de liaison des jeunes anarchistes (CLJA). C'est alors que commence la vie publique du sigle.
Les premières fois qu'on le voit, c'est justement à Milan, où il sert de signature habituelle aux tracts et aux affiches des jeunes anarchistes, parfois associé au signe antinucléaire et à la pomme des provos hollandais. Puis il s'étend en Italie et dans le monde entier ; mais on n'a presque point vu de A cerclés pendant le mai parisien en 1968, les premières traces n'apparaissent guère qu'en 1972-73. C'est en effet au début des années 70 qu'explose la mode du A cerclé, que s'approprient et qu'imitent les jeunes anars dans le monde. Il connaît un tel succès que, selon un avis autorisé, si son inventeur l'avait breveté il serait milliardaire aujourd'hui. Pourquoi ce succès si rapide, si frappant ? Il est dû aux motifs mêmes qui avaient fait proposer le sigle par les J.L. : d'une part il est extrêmement facile à dessiner, aussi simple que la croix, plus simple que la croix gammée ou la faucille et le marteau ; d'autre part, un mouvement nouveau, jeune, en plein développement, avait appris à écrire sur les murs et se cherchait un signe de reconnaissance. C'est ainsi que le A cerclé s'est imposé de fait, sans qu'aucune organisation ni groupe n'ait jamais songé à en décréter l'utilisation, et en l'absence d'un autre symbole graphique international des anarchistes (qui utilisaient parfois une symbolique désuète, comme la torche en Italie).
Voilà donc la véridique histoire du A cerclé, faite de volonté consciente et de spontanéité : un cocktail typiquement libertaire. Toute autre histoire est légende.

 Amédéo Bertolo, Marianne Enckell

 Pour plus de précisions, nous vous renvoyons au bulletin n° 58 du CIRA
(Centre international de recherches sur l'anarchisme) mars-octobre 2002 d'où est extrait ce texte. CIRA, av. de Beaumont, 24, CH-1012 Lausanne, Suisse. http://www.anarcabolo.ch/cira/ ou cira@plusloin.org
  
Cette histoire a été très régulièrement confirmée par Yves Peyrault membre des jeunes libertaires du groupe Sébastien Faure de Bordeaux dans les années 1960 ...

Le Monde Libertaire n°1307

La véridique histoire du A cerclé
La véridique histoire du A cerclé
La véridique histoire du A cerclé

Le Monde libertaire n°1786

fédération anarchiste25 #le monde libertaire
Le Monde libertaire n°1786 – Dossier « A l’attaque des réacs »

 

En vente dans toutes les bonnes librairies et donc à

La librairie associative l’Autodidacte

5, rue Marulaz 25000 Besançon

Vente à la criée le dimanche matin sur le petit marché de Battant

 

EDITORIAL

On les voit à la télévision, partout sur Internet, dans les bacs des librairies, sur les écrans des cinémas, sur les murs des quartiers, aux grilles des écoles, et même dans les rues où ils défilent fièrement, drapeaux au vent et clamant le retour de l’Ordre, du Roi et le départ des immigrés. Est-ce un retour ? Étaient-ils partis ? Sûrement pas, mais leur voix revient en force : on ne cesse de les entendre, de leur lécher les bottes et de réclamer leur bulletin de vote.

Ce sont les réactionnaires en effet qui aujourd’hui guident le pas du débat politique médiatisé : une marche à reculons qui nous ramène des siècles en arrière. Ce cancer est parvenu à remettre à jour des débats contre lesquels on se pensait vacciné.e.s : peine de mort, IVG, légitime défense… jusqu’à réanimer des valeurs dont tout le monde semble presque avoir oublié l’origine : Travail, Famille, Patrie (et Dieu !). Tout le monde les écoute, à l’affût de la dernière proposition ou formule choc, en moins de 140 caractères, si possible. Contre cette voix immonde, Le Monde Libertaire a cherché ce mois-ci à comprendre les nouveaux discours de la réaction, ses nouvelles faces, pour y opposer toujours une autre voix, la nôtre, celle des libertaires et plus largement de ceux qui, toujours, auront la nausée à l’approche d’un nouvel ordre moral. Macron et la Manif’ pour Tous, Fillon et la colonisation, Le Pen et les fachos : il est temps d’aller mettre un peu de désordre dans toute cette « porcherie » !

Sommaire

 

TERRAINS DE COMBAT

02 Quoi de neuf sur le front syndical 2017 ? Par GUILLAUME GOUTTE

05 Élections TPE, ils n’ont pas voté, et puis après… Par DELGRANADOS

06 La Bombe Par BLAIREAU

08 Face aux violences patriarcales, plus de police, plus de prisons Par MAJÉ

05 (Soutien) La Pétroleuse, nouveau local d’activité sur Caen Par LES GENTIL.LE.S

 ZONES DE CHANTIER

46 Non ! M. le banquier, le paysan n’est pas un « agri-manager » !… (partie 2) (Entretien) Par la CONFÉDÉRATION PAYSANNE

 SECTEURS À EXPLORER

49 De l’art de peindre La ferme des animaux en noir et blanc Par LOUIS JANOVER

54 l’Everest a remplacé la butte Montmartre Par GUY GIRARD

 SANS FRONTIÈRES

56 Fidel Castro et les crimes du militarisme cubain Par LOU MARIN

 Le dossier du mois : 2017 : À L’ATTAQUE DES RÉACS !

12 Le retour « propulsé » de la réaction Par PATRICK SCHINDLER

16 Qu’est-ce que l’extrême-droite ? Par LA HORDE

20 Difficile liberté Par QUENTIN

23 Le retour de la haine anti déviants ? Par UNE B UN G ET UN B

25 Ces « réacs-publicains » qui rêvent de faire école… Par GRÉGORY CHAMBAT

30 La critique sociale subvertie par l’extrême-droite Par PHILIPPE CORCUFF

33 La fabrique du musulman Par JEAN-YVES ET FAB

37 Pages centrales à détacher Par LA HORDE

PORTFOLIO

40 PAR MAHN KLOIX

DOMAINES CULTIVÉS

60 Des statues absentes et des choux ondoyants Par NESTOR POTKINE

63 « présumées coupables » Par HÉLÈNE

66 De l’après-guerre et de la difficulté de se reconstruire Par CHRISTIANE PASSEVANT

69 Petite leçon de cinéma Par FRANCIS GAVELLE

71 Deux films à voir Par CHRISTIANE PASSEVANT

72 Agenda des sorties cinéma Par CHRISTIANE PASSEVANT

ARCHIPEL LIBERTAIRE

73 Bulletin d’abonnement

74 Les groupes de la FA

76 Programme de la radio

Couverture : Agenda militant

Le Monde libertaire n°1786

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